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Le blog de Lolotte la Fermière

12 décembre 2009

une jeune bergère

J'avalai rapidement un petit déjeuner sain et rural, à base de müesli Carouf et de yaourt discount, tout en pensant, comme l'eût fait Perrette et son pot de lait, à l'argent des fromages, qui entrainant une augmentation d'EBE, allait nous permettre d'investir dans une nouvelle salle de traite et par là même augmenter les amortissement et diminuer nos charges et impôts. Ainsi qu'aux 5 tonnes d'aliment commandées pour alourdir les broutards, dont les cours semblaient bien dynamiques en ce chatoyant automne.

Sur ces réflexions triviales, j'achevai ma courte pause, sautai dans des vêtements propres et, frissonante, sortit dans la fraîcheur matinale en priant pour que l'Express démarre du premier coup.

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27 novembre 2009

dans une campagne profonde

Je commençai alors, encore toute imprégnée de ce rêve troublant à accomplir mes tâches matinales : je balayai le couloir, nourris les chèvres en évitant quelques coups de corne de bouc, puis les trayis traya trayu commençai la traite (si je savais utiliser les liens hypertexte, vous apprendriez que le verbe traire est l'un des rares de la langue française à ne point posséder de passé simple. Vous devrez vous contenter de me croire sur parole). Je trayais donc mes chèvres en rêvant à ma future machine à traire, lorque je réalisai que mon chien était en train de machouiller les côtes d'une quelconque bestiole crevée, qui ressemblaient en tout point à celles des chevrettes-zombie de mon rêve. Je crus un instant, glacée d'effroi, que le cauchemar devenait réalité, puis me rappelai avec soulagement que j'avais apperçu le clébard ramener cette horreur la veille au soir. Je n'y avais alors pas prêté plus d'attention, mais la vision quelque peu répugnante avait dû marquer mon inconscient et resurgir au cours de mon sommeil.

Le rêve se dissipait, le monde reprenait ses couleurs habituelles. Je terminai la traite, et cette fois tout à fait réveillée, je me rendis à la fromagerie, vide et calme, où je filtrai mon lait, l'emprésurai, et quelques coups de brosse plus tard, pleine de la satisfaction du travail accompli, je pouvais aller prendre un petit déjeuner roboratif.

25 novembre 2009

il était une fois

Je me promenais dans une sombre forêt, lorque je trouvai deux étranges petites chevrettes, très maigre et au comportement neurasthénique. Un trou carré sur le côté de chacune permettait de voir les côtes en putréfaction et j'en conclus qu'il s'agissait de zombies. Je les conduisis à la chèvrerie en espérant qu'elles n'allaient pas mourir, puis je me rendis à la fromagerie, où je découvris mon beau-père en train de fabriquer les fromages, n'en faisant qu'à sa tête et n'écoutant aucune de mes suggestions. Après, on est allé faire du shopping à Vichy parce que c'était le plus près, et notre mission était d'acheter des habits à une gamine insupportable et très au fait des dernières modes. L'action se passe dans cette atmosphère crépusculaire commune à tout bon film d'horreur.

Je me réveillai dans une sonnerie stridente m'annonçant qu'il était 5h30, je sautai instantanément dans ma cote et mes bottes et me ruai vers la chèvrerie où j'eu l'immense soulagement de consater d'une part l'absence de chevrettes zombies et d'autre part, comme chaque matin, que mes chèvres n'étaient pas toutes mortes pendant la nuit.

Une nouvelle journée commençait aux Huttes.

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Le blog de Lolotte la Fermière
  • Chronique hebdomadaire d'une vie paysanne, à base de chèvres, de fromages, de convivialité, de France profonde, de bonnes bouteilles et de petits plats. Fermez les yeux, et changez de monde !
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